Les points saillants
Pour le mois de septembre 2023, le coût moyen des produits alimentaires a légèrement augmenté de 1 % par rapport à août 2023, et cette augmentation est de 7 % sur une base annuelle. Toutefois, la croissance annuelle de la valeur du panier alimentaire a ralenti, en grande partie en raison de la diminution du taux de change de la devise américaine à la fin du premier semestre de 2023, lorsqu’elle affichait une augmentation annuelle de 74 %. De plus, des arrangements entre les gangs dans des zones qu’ils contrôlent ont contribué à améliorer la distribution des produits alimentaires, ce qui a freiné la progression de la valeur du panier alimentaire. En outre, la hausse de 1 % par mois est attribuable, en partie, aux conséquences de la fermeture de la frontière entre Haïti et la République dominicaine.
Les marchés des Cayes connaissent une augmentation significative de 8 % en rythme mensuel, suivis par Ouanaminthe avec 4 %, et de la Croix des Bossales avec 2 %. Les produits alimentaires les plus concernés sont la farine de blé affichant une hausse de 4 % et le riz importé qui enregistre une augmentation de 2 % par rapport au mois d’août 2023.
En ce qui concerne la hausse en glissement annuel, les marchés les plus touchés sont ceux des Gonaïves avec une augmentation de 16 %, Hinche avec 10 %, Ouanaminthe avec une hausse de 20 %, et Port de Paix avec une augmentation de 16 %. Les denrées les plus impactées par cette hausse annuelle sont le riz local avec une augmentation de 41 %, le haricot rouge avec 28 % de hausse, et le maïs moulu importé avec une augmentation de 21 %.
À l’échelle internationale, il est observé une augmentation notable des cours moyens du riz, se traduisant par une hausse de 2,76 % par mois et de 7,16 % en rythme annuel. Parallèlement, les cours du maïs ont affiché une augmentation mensuelle de 4,74 %, alors qu’ils ont enregistré une baisse substantielle de l’ordre de 28,53 % sur une base annuelle. En ce qui concerne les prix du blé, une augmentation de 1,55 % a été constatée en rythme mensuel, tandis qu’une réduction significative de 24,85 % a été relevée par rapport à la période d’avril 2022.
Le degré de gravité des conditions de sécurité alimentaire au niveau national demeure une source de préoccupation constante. Selon la plus récente analyse du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, (IPC) réalisée en août 2023 par la CNSA et ses partenaires, pour la période allant d’août 2023 à février 2024, il ressort que 14 % de la population étudiée, soit 1,4 million de personnes, est classifié en phase 4 de l’IPC (Urgence), tandis que 30 %, soit 2,95 millions de personnes, se trouvent en phase 3 de l’IPC (Crise).